Lorsque vous souffrez de troubles anxieux ou d’un autre autre trouble répétitif vous causant de la souffrance, vous êtes probablement victime d’un traumatisme. Et il faut bien comprendre que tant que vous l’aurez, vous ne pourrez aller de l’avant. Vous êtes en proie à des pensées irrationnelles répétitives, par exemple, la peur de faire du mal à vos proches. Vos relations amoureuses se soldent constamment par un échec, car vous tombez toujours sur le même type de partenaire. Vous revivez sans cesse, surtout la nuit, un événement tragique survenu dans votre existence, comme un abus sexuel. Vous ressentez des blocages dans votre vie que vous n’arrivez pas à dépasser ? Comment soigner un traumatisme psychologique ?

Qu’est-ce qu’un trauma ?  

Il est très important de faire la distinction entre trauma et traumatisme. Parlons d’abord du trauma.

Tout le monde, dans sa vie, subira un trauma, voire même, plusieurs. Il s’agit d’un événement malheureux, tragique, survenant dans l’existence d’un individu, lequel se sent, à ce moment, en grand danger physique et moral. Ce trauma vient littéralement bouleverser sa routine. 

Il peut s’agir d’une séparation, d’un décès, d’un accident, d’une maladie, etc. ou plus grave, d’un attentat subi, d’avoir été victime d’une prise d’otages, d’une fusillade, d’abus sexuels… bon nombre d’anciens combattants deviennent, d’ailleurs, des personnes traumatisées. 

Cependant, l’événement peut aussi sembler, de prime abord, insignifiant, comme une opération chirurgicale et ce, même si elle s’est déroulée convenablement. 

L’incident peut également avoir été oublié. C’est souvent le cas s’il a eu lieu à un âge où l’être humain n’avait pas encore la capacité de se souvenir. Comme lorsqu’il était nouveau-né. Ce bébé a pu, par exemple, être en proie à un trauma pendant l’accouchement, voire même, lors de la grossesse intra-utérine.

En résumé, le trauma est un événement, plus ou moins grave survenu dans la vie d’un individu, qu’il s’en souvienne ou non. En tout cas, cette situation a déclenché, chez la personne, une sensation d’extrême danger l’ayant fait passer en mode survie. 

Qu’est-ce qu’un traumatisme ?

C’est la manière dont l’individu a perçu le trauma. S’il a choisi la fuite ou le combat, normalement, le trauma ne se transforme pas en traumatisme. Cependant, s’il est resté figé pendant l’événement, le corps ne se libère pas de la tension accumulée et de là, le traumatisme peur s’installer.

Stopper la culpabilité  

Attention de ne pas tomber dans le piège suivant : « telle personne a subi le même trauma que moi, mais n’a pas développé de traumatisme. Je suis donc moins bien qu’elle, plus faible ? »

Chaque personne, de par son histoire, son éducation et son environnement, réagira différemment par rapport à la même situation. C’est normal et ça ne fait pas de vous quelqu’un de faible. Il est possible que l’événement en question fasse ressortir en vous des blessures plus profondes, vous faisant réagir de manière beaucoup plus forte que vos pairs. Cependant, vous posez probablement d’autres forces ailleurs qu’eux ne possèdent pas. Et puis, il suffit d’être un petit peu plus fragilisé à une période de votre vie pour que le trauma devienne un traumatisme.

Il n’y a en fait pas de règles. Il n’existe pas, d’un côté, les forts ne vivant que des traumas et de l’autre, les faibles ne subissant que des traumatismes. En réalité, il y a juste des êtres humains, faisant tout leur possible pour évoluer. Donc, s’il vous plaît, ne culpabilisez pas. 

Pour savoir si vous souffrez réellement de traumatisme, voyez si vous vous reconnaissez dans l’un des points suivants. Si le traumatisme traîne depuis très longtemps dans votre vie, les symptômes peuvent paraître moins impressionnants. Cependant, ils n’en demeurent pas moins importants. 

Sentiment de blocage et perte de confiance

Vous sentez que vous ne parvenez pas à évoluer dans votre vie. Que certaines choses restent bloquées en vous. Vous êtes ainsi en proie à une, voire plusieurs, insatisfaction(s) récurrente(s) et avez l’impression d’être tombé dans un schéma répétitif. Par exemple, vous pouvez souffrir d’anxiété chronique que nous n’arrivez pas à maîtriser et ce, quoi que vous fassiez. Vous trouvez que les thérapies marchent pour les autres, mais pas chez vous. Donc, vous ne vous trouvez pas normal. Vous ne vous sentez d’ailleurs pas capable de faire face à la vie et n’avez pas confiance en vous. Un autre exemple. À chaque fois que vous rencontrez un homme, c’est toujours pareil. Il finit constamment par vous tromper. Vous vous dites : « mais pourquoi je tombe SANS CESSE sur le même type d’homme ? ».

Hyperactivité sociale

Et oui, étrange non ? Vous pouvez ne même pas vous rendre compte d’avoir un traumatisme dans ces conditions, étant donné qu’être sociable est bien vu par la société. Vous n’êtes donc pas embêté par les autres. Cependant, lorsque vous souhaitez être constamment entouré et sortir sans cesse, car vous ne pouvez supporter de rester seul, c’est probablement le signe d’un traumatisme. Vous vous fuyez afin d’éviter de vous retrouver face à vos blessures profondes.

Symptômes récurrents

Si vous refoulez vos émotions, elles n’auront d’autre choix que de sortir par votre corps. Donc, si vous êtes régulièrement sujet à des symptômes physiologiques récurrents, il peut s’agir d’un traumatisme, bien souvent, inconscient. Vous pouvez, par exemple, souffrir de migraines chroniques, lesquelles vous empêchent littéralement de vous lever et de vivre votre vie normalement. Ou de troubles du sommeil vous provoquant des cauchemars répétés.

Un caractère difficile

Si vous faites partie des caractères difficiles ou si vous souffrez d’un trouble de personnalité, vous pouvez clairement ne pas être facile à vivre pour votre entourage. Vous pouvez revêtir un caractère agressif, colérique, susceptible, paranoïaque, autoritaire, tyrannique, etc. généralement, cette façon d’être cache un traumatisme.

Une hypersensibilité

L’hypersensibilité est clairement due, pour moi, à des blessures traumatiques du passé. Je vous laisserai aller consulter mon article à ce sujet. 

Il peut également s’agir d’un traumatisme si vous ne supportez pas les sons en général (ce qui se nomme la misophonie, en passant). Par exemple, vous détestez entendre le bruit du clavier, de quelqu’un qui mange ou des aiguilles de l’horloge la nuit. Tandis que certains n’y prêtent absolument pas attention, vous trouvez, de votre côté, ces bruits insupportables.  

Une dépendance affective

Quand vous cherchez constamment de l’amour à l’extérieur au lieu de le chercher à l’intérieur de vous-même, il peut également s’agir d’un traumatisme. Par exemple, vous avez un conjoint et vous vous dites « s’il me quitte ou qu’il meurt, je ne pourrai vivre sans lui, je me suiciderai ». Votre façon de penser indique, très probablement, qu’il existe un traumatisme. Vous pouvez aussi dépendre affectivement d’autres personnes. Vos parents, vos enfants, vos frères, vos sœurs, etc. il n’y a pas de règles.

Pas de sensation physique

Vous connaissez très probablement, dans votre entourage, des personnes vous indiquant ne jamais ressentir la douleur. Elles pensent d’ailleurs que c’est une force. Je n’en suis pas si sûre. Car il peut, en effet, s’agir d’un traumatisme, coupant la personne de toutes ses sensations. 

Certains individus ne ressentent également rien lors de l’acte sexuel. Là aussi, il s’agit vraisemblablement d’un traumatisme, d’un déni du corps. 

La transmission transgénérationnelle des traumatismes

Quelquefois, un traumatisme peut apparaître transgénérationnel, c’est-à-dire, transmis par vos ancêtres. Vous pouvez hériter de blessures profondes de vos ascendants sur au moins trois générations. Il s’agit souvent de traumatismes apparaissant dans votre vie alors que tout a l’air d’aller bien.

Stress post-traumatique

Un blocage traumatique avant tout physiologique

Nous pouvons ne pas nous rappeler du traumatisme. C’est le cas pour un nouveau-né, par exemple, pour lequel le cerveau ne possède pas encore l’activité neuronale suffisante pour se souvenir. Mais si notre mémoire ne se souvient pas, comment un traumatisme peut-il apparaître ? Car notre corps, lui, se rappelle du danger ayant été ressenti à ce moment.

La différence fondamentale entre animaux et êtres humains

Il faut bien comprendre que votre traumatisme ne passera pas si votre corps ne l’évacue pas. L’être humain est une merveilleuse création, mais quelquefois, bien trop complexe. Le problème principal, en effet, est que nous ayons relayé notre côté instinctif au dernier plan, en y plaçant avant le mental, l’intelligence, la complexité, etc. l’homme n’arrive donc pas à se dégager naturellement d’un trauma.

Savez-vous que les animaux, bien plus proches de leur instinct que nous, peuvent directement empêcher le traumatisme de s’installer ? Car en cas de tensions ressenties suite à un trauma, ils les évacuent spontanément. Sans mental ni intellect pour comprendre pourquoi c’est arrivé, comment, etc. 

Le pouvoir insoupçonné du corps

Maintenant que vous comprenez que le corps a mémorisé le traumatisme, vous devinez que vous ne pouvez vous sentir bien dans votre corps dans le moment présent. C’est pourquoi vous tentez souvent de vous évader dans le passé ou dans le futur. Sauf qu’en agissant ainsi, vous êtes en proie à de grandes ruminations. 

Il a également été prouvé scientifiquement que le corps donne 4 fois plus d’informations au cerveau que l’inverse. C’est pourquoi, si votre organisme souffre de traumatisme et même avec la meilleure volonté du monde, vous n’arrivez pas à vous raisonner. Émotionnellement comme mentalement. Voilà d’où proviennent les angoisses irrationnelles que vous pouvez, quelquefois ressentir. Vous savez qu’elles sont absurdes, mais continuez à être effrayé par elles.

Faut-il connaître la cause du traumatisme pour guérir ?

Il est tentant de croire qu’en connaissant l’origine de votre traumatisme, vous y obtiendrez la clé vous permettant d’aller mieux. Admettons que vous ayez une peur panique de l’avion. Vous découvrez la raison de votre terreur : il y a 5 ans, vous avez vu un documentaire sur un avion en train de se crasher. Maintenant, pensez-vous que votre traumatisme va disparaître ? Non, bien évidemment. 

Vous pouvez également être tenté d’effectuer des recherches sur vos troubles pour comprendre d’où ils peuvent provenir. J’ai d’ailleurs commis cette erreur un bon paquet d’années. Sauf qu’en agissant ainsi, vous ne passez pas à l’action pour tenter de remédier au problème. Vous n’en restez qu’à la théorie, laquelle continue à vous procurer un sentiment de sécurité. Ce qui peut alors être considéré comme une fuite. 

De plus, si vous vous attardez à connaître la cause de vos maux, vous n’allez faire qu’explorer le passé. Sauf que ce n’est pas très bon de se focaliser sur lui, surtout s’il est douloureux. Le risque reste de sombrer dans une dépression. 

Et puis, même si vous êtes certain que tel événement a provoqué le traumatisme, en êtes-vous si sûr ? Cette situation peut, effectivement, être l’un des éléments déclencheurs, mais êtes-vous sûr qu’elle est bien la seule ?

Comment être sûr qu’il s’agit de tel épisode et non d’un autre ? Et qu’est-ce que le fait de le savoir vous apporterait de plus ?   

Lien entre traumatisme et troubles anxieux

Si vous souffrez de troubles anxieux chroniques, il y a fort à parier qu’un traumatisme se cache derrière. Vous avez également pris conscience que si votre anxiété reste difficilement contrôlable, c’est parce que votre corps est traumatisé. Donc, vous pouvez faire disparaître votre angoisse en travaillant sur votre mental ou vos émotions. Cependant, cette action ne fonctionnera que si un travail sur le corps a été effectué au préalable. Nous sommes loin de penser que le corps demeure la cause première de nos maux, et c’est normal. Mais maintenant, vous le savez.

Il suffit, par exemple, d’imaginer comment vous vous sentez lors d’un bon massage. Si votre corps est détendu, il y a de fortes chances que votre mental se sente mieux, lui aussi.  

Enfin, le traumatisme faisant passer l’organisme en mode survie, vous pouvez, souffrir de symptômes chroniques. La fatigue chronique reste un très bon exemple de traumatisme. À cause de cette fatigue ressentie, vous pensez ne pas avoir le choix et donc, ne pouvoir vivre une journée forte en activité. Vous allez ainsi préférer rester chez vous, au calme, pensant que vous n’avez, de toute façon, pas les capacités d’agir autrement.

Comment soigner un traumatisme psychologique ?

Fort heureusement, vous pouvez vous libérer du traumatisme. Ce n’est pas une fatalité. Mais pour ce faire, il va falloir travailler autant sur le caractère physiologique que sur l’aspect psychique, en commençant, vous vous en doutez, par le côté physique. 

Par contre, on ne se débarrasse pas d’un traumatisme facilement, d’autant plus s’il dure depuis plusieurs années. Guérir peut prendre plusieurs années, surtout si vous vous êtes identifié à une difficulté chronique. Par exemple, si vous êtes atteint de troubles anxieux sévères, vous pouvez penser représenter l’angoisse originelle. Vous parlez probablement souvent de vous utilisant la phrase « je SUIS angoissé » plutôt que « j’AI un problème anxieux »

Le poids des mots demeure important. En parlant ainsi, vous pensez être votre angoisse. Par conséquent, quand elle disparaîtra un jour, vous pouvez ressentir un vide tellement puissant que vous pourriez retourner à votre état d’anxiété. Rien que pour être, de nouveau, quelqu’un. Ce n’est pas que vous choisissez de rester dans votre anxiété par victimisation ou autre. C’est parce que vous croyez n’être plus rien sans elle, vu que vous pensez être elle. Il sera déjà donc bon de vous désidentifier de votre angoisse en faisant attention aux mots que vous employez. 

Pratiquer la méthode TRE

La méthode TRE reste une pratique assez méconnue en FRANCE. Elle est plus connue au CANADA. Elle peut être considérée comme une sorte de yoga du tremblement. Cette pratique consiste à faire faire à la personne différentes postures, lesquelles lui provoquent des petites secousses et tremblements involontaires. Il y a lieu, à ce moment, de laisser les tremblements se faire. Cette approche aide l’organisme à se débarrasser des tensions emmagasinées. C’est ce que font les animaux.

Vous pouvez pratiquer cette méthode au moins trois fois par semaine, pendant ½ heure à chaque séance. 

À force d’effectuer cette méthode, certaines pratiques, qui pouvaient ne pas marcher chez vous, pourront, maintenant, fonctionner, puisque le corps est apaisé. Il peut s’agir, par exemple, de la thérapie comportementale et cognitive.

Pour plus de renseignements sur cette technique, n’hésitez pas à aller consulter le blog de Cyrinne BEN MAMOU. Je vous laisse la découvrir en parcourant son site.

Yoga

Pratiquer des techniques de relaxation

Il est conseillé de pratiquer des techniques de relaxation, lesquelles vous aideront à apaiser votre corps. Vous pouvez, à cet égard, aller consulter mon article sur la respiration. Vous pouvez également pratiquer le yoga et apprendre à méditer. 

Mais attention à la méditation et surtout, si vous souffrez de traumatisme ! Elle risque, en effet, d’empirer votre problème au début. Car, vous êtes trop traumatisé pour aller introspecter, de manière sereine, vos blessures intérieures. Cette pratique reste donc conseillée, mais seulement quand vous commencez à arpenter le chemin de la résilience. Il vaut mieux déjà apprendre à renouer avec votre corps, doucement, mais sûrement, en pratiquant la méthode TRE, le yoga, la gymnastique douce, etc.

Manger sainement  

On est ce que l’on mange. Donc, si vous vous respectez, vous arriverez à manger sainement et votre corps ne s’en portera que mieux. Pour une alimentation saine, vous pouvez opter pour un rééquilibrage alimentaire.

Connaissez-vous la synergie alimentaire ? Car niveau santé, perte de poids, énergie et ce, tout en mangeant sainement sans se priver, c’est le top. Cette méthode associe en réalité certains aliments entre eux pour parvenir à ces résultats. Je vous conseille vivement le programme nutrition de Rémi MOHA, coach sportif et nutrition diplômé. Vous pouvez toujours faire un saut sur son site, d’autant plus que celui-ci propose un guide gratuit : 

Ressentir ses émotions

Les émotions demeurent vitales pour votre bien-être et pour vous débarrasser d’un traumatisme. Pour ceux qui se sont coupés de leurs émotions (anesthésie émotionnelle), voici comment vous pouvez procéder. Vous pouvez apprendre à ressentir les sensations physiques perçues lorsque vous ressentez une émotion, mais sans bien la comprendre. 

Par exemple, après un événement, vous commencez à ressentir une émotion, mais sans pouvoir la nommer. Vous vous posez donc cette question : « Qu’est-ce que je ressens dans mon corps ? »  Là, vous sentez que votre mâchoire se crispe énormément. Vous pouvez alors en déduire que vous éprouvez de la colère. 

Le domaine émotionnel paraît simple. Mais je vous assure que peu de personnes parviennent à identifier leurs émotions. C’est, pour moi, un des points principaux que l’on devrait apprendre aux enfants lors de leur parcours scolaire. Espérons que le système éducatif puisse s’ouvrir, de plus en plus, à de nouvelles manières de vivre pleinement la scolarité…

Apprendre à s’aimer soi-même

Je vous laisse aller consulter mon article sur la confiance et l’estime de soi pour plus de renseignements à ce sujet. L’amour de soi reste en effet primordiale pour aller mieux. C’est grâce à elle que vous comprenez que vous pouvez rebondir après des échecs. Ou que les autres n’apparaissent pas si menaçants qu’ils en ont l’air (dans le cas de la phobie sociale, par exemple).

Rester solide intérieurement est l’élément le plus important qui soit pour votre bien-être. 

Schema repetitif

Sortir de l’isolement social

Lorsque vous souffrez de traumatisme, vous pouvez facilement vous couper du monde. Vous manquez de confiance en vous et ne croyez pas en vos ressources pour affronter ce qui sort de votre zone de confort. 

Vous pouvez penser que vous n’êtes pas isolé, car vous ne le subissez pas et qu’il s’agit juste d’un choix de votre part. C’est surtout le cas des personnes atteintes du trouble de la personnalité évitante. Cependant, même s’il est vrai que vous pouvez tout à fait être quelqu’un de casanier et d’introverti, vous avez tout de même besoin de contact social. Puisque nous sommes des animaux sociaux… Si, par exemple, vous vous sentez bien chez vous, mais que vous êtes atteint de phobie sociale dès que vous sortez, ce n’est peut-être pas un choix de votre part.

Il est donc bon, même si vous préférez rester chez vous, de faire un minimum d’efforts pour vous créer un réseau social. Cependant, si vous êtes victime de traumatisme, n’hésitez pas à y aller progressivement. Inutile d’inviter tous les soirs 50 voisins si vous avez l’anxiété sociale ! Allez-y pas à pas, afin de retrouver, petit à petit, la joie des relations humaines. 

Se libérer de la honte toxique

Lorsque vous souffrez de traumatisme, vous pouvez avoir honte de votre état et donc, vous isoler. Vous vous sentez anormal et inférieur aux autres. 

Vous avez également peur que les personnes de votre entourage découvrent vos problèmes. D’ailleurs, vous pensez qu’ils vous jugeront et vous rejetteront violemment. Ce qui nourrit, évidemment, votre sentiment de honte. Vous cachez ainsi vos troubles, en priant pour que personne ne les découvre. Quel lourd poids sur les épaules vous portez ! 

Il n’y a pas 36 solutions pour sortir de la honte. Il faut simplement rester vous-même. Demeurer authentique. Oser exprimer vos faiblesses, ce qui vous fait honte, à autrui. C’est là que vous verrez que les gens ne vous jugent pas aussi durement que vous le pensez. Ils possèdent d’ailleurs leurs propres secrets. Vous n’avez pas besoin de détailler vos fragilités à chaque personne que vous croisez dans la journée, bien entendu ! Il ne faut juste pas avoir peur que vos fragilités puissent être révélées au grand jour. 

Je comprends vos peurs. Ces craintes, bien qu’exagérées, sont tout de même fondées. Puisque vous rencontrerez forcément des gens intolérants aux personnes différentes d’eux et moqueurs. Mais ne vous attardez pas sur eux. Remerciez-les plutôt. Car ce sont eux qui vous permettent de travailler sur votre blessure de rejet. 

Prendre ses responsabilités

Le risque, lorsque vous souffrez de traumatisme, est de facilement tomber dans la victimisation. Vous pouvez prononcer ce genre de phrases : « Après ce qu’il m’est arrivé, c’est normal que je me comporte de la sorte ». Non, ce n’est pas normal. Premièrement, certaines personnes vivant la même situation ne réagissent pas comme vous. Deuxièmement, si vous pensez ainsi, vous insinuez que vous ne pouvez aller mieux. Que c’est une fatalité. Qu’il faudrait effacer le passé, ce qui n’est, bien entendu, pas possible. Alors que guérir d’un traumatisme reste réalisable : il s’agit de la résilience. Sortir plus fort d’un événement malheureux. Donc, à vous de prendre les choses en main et de passer à l’action. Sinon, c’est certain qu’en pensant de la sorte, rien ne bougera. Car vous aurez donné votre pouvoir, non pas à vous, mais à l’extérieur et à la fatalité. Éléments que vous ne pouvez maîtriser. 

Sortir de la culpabilité

Inutile de vous culpabiliser de vous trouver dans un état traumatique. Si vous ressentez une fatigue chronique, ne pensez pas que c’est juste de paresse et que l’épuisement ne demeure qu’une excuse que vous vous trouvez. 

N’écoutez surtout pas les personnes disant qu’il s’agit d’un manque de volonté et d’une preuve de victimisation de votre part. Si vous souffrez d’un trouble anxieux sévère et que vous choisissez de rester dedans, c’est seulement parce que vous vous êtes trop identifié à votre anxiété. De plus, le traumatisme s’est installé dans votre corps via un état de tension accumulée et maintenant coincé. Il apparaît clair que le souhait de ne plus être angoissé, par exemple, n’est pas suffisante. Votre volonté n’a ainsi pas de pouvoir, du moins, tant que l’organisme reste dans cet état de pression. Donc non, vos problèmes ne se trouvent pas dans votre tête. Qui chercherait volontairement à rester dans le mal-être ?

Stopper les ruminations mentales

Entraînez-vous régulièrement à couper court à vos ruminations mentales. Par contre, mieux vaut d’abord les analyser par le biais de vos émotions en vous demandant quels besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits de votre côté. Là seulement, vous pourrez vous exercer à arrêter vos ruminations. En réalisant, par exemple, une activité, en attirant votre attention sur vos sens, en entamant une discussion légère avec une personne, etc. Car directement les stopper sans les comprendre peut être considéré comme un refoulement d’émotions. Je vous laisse, à cet égard, aller consulter mon article sur le lien entre troubles émotionnels et maladies.

Voir le verre à moitié plein

Lorsque vous souffrez de traumatisme, vous pouvez penser au passé (ruminations dépressives) et au futur (ruminations anxieuses). Cependant, entraînez-vous à voir le monde de manière plus positive. Comprenez que le monde n’est pas horrible. Il y a du positif dans ce monde aussi. De bonnes personnes, chaleureuses, solidaires, etc. Apprenez également à savourer ce que vous avez dans l’existence en arrêtant de vous concentrer sur ce qu’il vous manque. 

Sur ce point, les affirmations positives peuvent aider. Mais attention, pas n’importe lesquelles. Il faut surtout travailler sur celles qui sont souples et réalistes. Par exemple, si vous vous dites inlassablement « le monde est merveilleux, la vie est toujours belle », votre mental ne le croira pas. Ce n’est pas réaliste. Répétez-vous plutôt : « la vie est belle, mais quelquefois elle ne l’est pas. Elle est parfois injuste, mais c’est valable pour tout le monde. Le monde est seulement tel qu’il est, neutre ». En parlant ainsi, votre mental y accrochera plus, puisque c’est réaliste. Et vous ne serez plus tenté de déprimer inlassablement en répétant que le monde est atroce. Vous retrouverez un juste milieu. 

Avoir un but dans la vie

Dans la vie, nous avons tendance à vouloir entrer dans les normes afin d’être acceptés. Cependant, en agissant ainsi, nous ne demeurons pas toujours authentiques. De ce fait, nos besoins profonds, par peur du regard des autres, ne sont pas satisfaits. Voilà pourquoi certaines personnes, ayant tout ce qu’il faut d’un point de vue normatif (maison, mari, enfant, chien, travail, voiture, etc.) pourront ressentir, un jour, un grand vide intérieur. Si vous éprouvez ce sentiment, c’est tout simplement parce que vous n’avez pas de buts. Vous vivez comme la société vous l’ordonne, mais pas comme vous, vous le voulez. 

À vous donc de découvrir ce qui vous fait vibrer dans votre vie et osez passer à l’action, même si vous vous écartez des normes. Avoir un vrai objectif va vraiment vous donner un regain de motivation et une envie de vivre spectaculaire. Vous pouvez aussi trouver un but qui pourrait aider bon nombre de personnes. Il est merveilleux de trouver un projet pouvant contribuer, ne serait-ce qu’à petite échelle, à construire un monde meilleur, non ? Il n’y a pas de buts meilleurs que d’autres. À vous de trouver le vôtre, tout simplement. 

D’ailleurs, afin de trouver votre mission de vie, n’hésitez pas à aller consulter le programme de Cindy, coach, que vous trouverez en cliquant sur le bouton ci-dessous :

Choisir ses fréquentations

Lorsque vous souffrez de traumatisme, essayez, le plus possible, d’éviter certaines personnes. Surtout celles apparaissant négatives, anxieuses ou dépressives. Car si vous-même êtes ainsi, cette personne ne risque pas d’arranger votre état. Et effet, savez-vous que les énergies que dégagent les gens se ressentent et demeurent contagieuses ? Entourez-vous plutôt de personnes qui vous tirent vers le haut. Et évitez celles qui vous font vous sentir mal à l’aise, en manque d’énergie, anxieux, etc.

Profiter pleinement de la nature

La nature a un fort impact sur votre état de santé. Je pense que vous l’entendez bien assez, à la radio, à la télévision, dans les journaux, etc. oui, la nature est bonne pour votre santé. Rien que le soleil amène de la vitamine D. La nature vous fait reprendre contact avec ce qui est vraiment important. Elle vous permet de vous reconnecter avec la vraie vie. Avec tout ce qui n’a pas été créé par l’homme. Ce qui se trouvait déjà là bien avant nous. Ce à quoi nous sommes véritablement reliés. 

N’hésitez donc pas, dès que c’est possible, à sortir quand il fait beau. Vous devrez, peut-être au début du fait de l’isolement, vous forcer un peu. Mais je vous assure que le jeu en vaut la chandelle.

Rue des Plantes 728*90

Analyser ses rêves

Je ne crois pas que tous les rêves aient forcément un sens. Mais ceux revenant fréquemment, à mon sens, en revêtent un. Par exemple, si vous rêvez, régulièrement, de vous trouver dans un groupe et que les gens vous laissent tomber systématiquement, je pense que ce n’est pas un simple rêve aléatoire. Il serait bon d’analyser plus en profondeur ce rêve, afin de savoir s’il ne cache pas une grande blessure d’abandon et de rejet. Les rêves peuvent donc, quelquefois, vous aiguiller sur ce qu’il conviendrait de travailler chez vous.

Envisager une thérapie

N’hésitez pas à vous faire aller consulter par un professionnel de la santé. Une psychothérapie, dont notamment la TCC, peut grandement vous aider. 

Si votre traumatisme est vraiment important, vous pouvez prendre des médicaments, comme les antidépresseurs ou les anxiolytiques. Mais mieux vaut que le traitement ne reste qu’une béquille, en attendant d’avoir à nouveau la force de passer à l’action. Car la prise de comprimés sur la durée peut cacher le véritable problème. 

Vous pouvez également tenter les médecines alternatives, qui peuvent constituer un très bon complément. Cependant, méfiez-vous des personnes voulant vous faire croire que vous ne guérirez qu’avec leur méthode et pas autrement. Ce n’est pas vrai. Beaucoup de solutions peuvent être envisagées pour vous soulager. Donc, attention à ce genre de propos, semblant sectaires. Ouvrez-vous aux expériences, oui, mais sans prêter forcément dévotion à une technique particulière.

Ne vous découragez pas si vous ne trouvez pas, du premier coup, le thérapeute qui vous correspond. Tout est aussi une question de feeling, de caractère. Prenez donc le temps de le chercher. Vous n’êtes pas anormal si le courant ne passe pas avec une personne. Persévérez jusqu’à trouver la bonne. Cette recherche peut prendre beaucoup de temps. C’est, finalement, comme trouver le bon partenaire, le bon job, la maison idéale, etc.  

Enfin, ne tombez pas dans le piège de penser qu’une personne aidante peut soigner un traumatisme psychologique sans que vous passiez à l’action de votre côté. En effet, elle va juste vous donner des clés. Ce sera à vous de réaliser le travail intérieur. Personne ne peut régler les problèmes à votre place. Vous êtes la seule personne à pouvoir prendre votre vie en main !

(Si mon travail vous aide smile)